lundi 4 février 2013

Apprends à te (dé)socialiser en compagnie d'Arthur #2








Une (dé)socialisation réussie nécessite une bonne compréhension de ces petits riens qui nous agacent tant chez autrui. Par exemple, qui n'a jamais eu à subir la présence d'un de ces "tapeurs", décrit si admirablement par Arthur dans le texte que nous vous livrons aujourd'hui ?


« J'accorde toute ma considération, comme à un élu sur cent individus, à celui qui étant inoccupé, parce qu'il attend quelque chose, ne se met pas immédiatement à frapper ou à tapoter en mesure avec tout ce qui lui tombe sous la main, avec sa canne, son couteau, sa fourchette ou avec tout autre objet. Il est probable que cet homme-là pense à quelque chose. On reconnaît à la mine des gens que chez eux la vue remplace entièrement le penser ; ils cherchent à s'assurer de leur existence en faisant du bruit, à moins qu'ils n'aient un cigare sous la main, ce qui leu rend le même service. C'est pour la même raison qu'ils sont constamment tout yeux, tout oreilles pour tout ce qui se passe autours d'eux. »

Arthur Schopenhauer, Aphorismes sur la sagesse dans la vie, PUF, p. 166


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